Andrea Dworkin: Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol

Après les Césars de la honte, le discours d’Andrea Dworkin me hante ….  » Le pouvoir exercé par les hommes dans la vie quotidienne est un pouvoir qui est institutionnalisé. Il est protégé par la loi. Il est protégé par la religion et les pratiques religieuses. Il est protégé par les universités, qui sont des bastions de la domination masculine. Il est protégé par une police, et par ceux que Shelley appelait « les législateurs non reconnus du monde » : les poètes, les artistes. Contre ce pouvoir, nous avons le silence. »

TRADFEM

Extrait d’une anthologie de Dworkin, traduite par la collective TRADFEM, parue en novembre 2017 aux Éditions du remue-ménage et Syllepse.

cover anthologie dworkin

        Ce discours a été prononcé à la Midwest Regional Conference de la National Organisation for Changing Men, au cours de l’automne 1983 à Saint Paul, dans le Minnesota. Un des organisateurs m’a aimablement envoyé une cassette et une retranscription de mon intervention. La revue du mouvement des hommes, M., l’a publiée. (1) J’enseignais à l’époque à Minneapolis. C’était avant que Catharine MacKinnon et moi ne proposions et développions une stratégie juridique qui traitait de la pornographie en termes de droits civiques. Dans le public étaient présentes beaucoup de personnes qui devinrent plus tard des acteurs et actrices essentiel-les dans le combat pour le projet de loi sur les droits civiques. Je ne les connaissais pas alors. Il y avait environ 500 hommes et quelques femmes par-ci par-là. J’ai…

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